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Article d’Yvon Corre, Le Télégramme, 13/02/2008

Votre commune est-elle bien gérée ? A 25 jours des élections municipales, Le Télégramme publie une partie des comptes des communes bretonnes de plus de 7.500 habitants.

Premier constat : les communes bretonnes sont dans l’ensemble plutôt bien gérées. Les principaux indicateurs traduisent des situations financières relativement bien maîtrisées. Notre tableau, établi avec les chiffres du ministère du Budget, ne laisse pas apparaître de dérapages incontrôlés. Sur les 44 communes, seulement 11 présentent des dépenses de fonctionnement par habitant supérieures – souvent de peu – à la moyenne de leur strate de population : Douarnenez, Landivisiau, Morlaix, Fouesnant, Carhaix, Châteaulin, Saint-Brieuc, Guingamp, Paimpol, Perros-Guirec et Auray.Parmi les villes les plus vertueuses, on citera Brest, Landerneau, Vannes, Saint-Avé, Larmor-Plage et Quéven.

 Endettement : 20 villes au-dessus de la moyenne

Le ratio de l’endettement par habitant est par contre un peu moins favorable. Elles sont 20 à se situer au-dessus de la moyenne de leur catégorie dont dix très au-dessus : Douarnenez, Fouesnant, Carhaix, Concarneau, Landivisiau, Lamballe, Paimpol, Séné, Quéven et Ploërmel. Cette dernière, avec 2.105 euros par habitant, détient le record de l’endettement par habitant . Concernant le produit de la taxe d’habitation par habitant, il est plus élevé que la moyenne dans 29 communes.Ce ratio doit cependant être analysé avec beaucoup de prudence. Ainsi, l’augmentation considérable entre 2001 et 2006 du produit de cette taxe (jusqu’à 200 %) dans les communes appartenant à la communauté urbaine de Brest ne signifie pas nécessairement une pression fiscale accrue. L’explication est avant tout technique : en 2005, ces communes ont récupéré la totalité du produit de cette taxe qui jusqu’alors allait à la communauté urbaine. Une commune endettée n’est pas non plus forcément une commune mal gérée. C’est souvent parce qu’elle a beaucoup investi. « Le fait d’emprunter n’est pas un problème pour une collectivité si, en face, elle a les capacités de remboursement », souligne un spécialiste des finances locales. A l’inverse, un faible taux d’endettement ne vaut pas systématiquement brevet de bonne gestion. Une commune qui a peu de compétences parce qu’elles ont été transférées à une intercommunalité a moins besoin d’emprunter que celle qui a de très nombreuses missions à assumer.

 Quels services rendus ?

Même chose pour les dépenses de fonctionnement. Avec seulement 444 euros par habitant, Le Relecq-Kerhuon est l’une des communes où elles sont les plus faibles. Mais là encore prudence dans l’interprétation. Si ces dépenses sont faibles, c’est parce que la commune a peu de compétences donc beaucoup moins d’agents à rémunérer. Si Le Relecq-Kerhuon exerçait autant de compétences que Landivisiau, ce n’est pas 150 employés mais 350 qui seraient nécessaires. Les dépenses de fonctionnement, comme les autres indicateurs, doivent dans tous les cas être interprétés à la lumière des services rendus à la population. Correspondent-ils vraiment à ses besoins ? Sont-ils suffisants ? A chaque citoyen d’en juger. Sur internet, les comptes des 36.000 communes de France sur www.colloc.minefi.gouv.fr

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